lundi 25 juillet 2016

Méditation chakra sacré : émotions, dépendances, créativité, relation à...

Faire l’Amour avec le « vivant »

On m’a une fois posé la question de savoir quelle était la meilleure pratique spirituelle pour se connecter à notre Âme, ou pour reprendre l’expression exacte de cette question, à notre « champ vibratoire ».
Pour répondre à cette question, tout d’abord faut-il s’entendre sur ce qu’est le champ vibratoire. Dans le contexte qui nous intéresse ici, cette expression fait référence à l’ensemble des énergies qui font partie intégrante de l’Âme vivante (jivâtma) et qui la constituent en tant que telle, à savoir le corps, les émotions, les mémoires (soit les conditionnements, ce que les orientaux appellent les samskâras et les vâsanâs) et autres composantes psychiques, l’énergie vitale, etc. Ce champ vibratoire (ou Âme vivante donc) peut-être symbolisé par le reflet du Soleil à la surface d’un plan d’eau. Il est la lumière du Soi (Âtmâ), réfléchie dans le monde en tant que son individualisation.
Pour se connecter au champ vibratoire, il suffit d’être pleinement attentif à ce qui se passe en soi-même, en entrant en relation avec le « vivant » qui s’exprime au travers de notre corps, mais également des tensions, des douleurs, des émotions, des états d’âmes, des conditionnements, etc. Lorsque nous sommes dans cet état de Présence à nos énergies, à notre « champ vibratoire individuel », c’est-à-dire à notre « moi » en tant qu’Âme vivante, alors « Ce » qui observe et ressent est la Lumière spirituelle de la Conscience pure (symbolisée par le Soleil).
Cette focalisation est une observation depuis un espace de paix, parfait, au sein duquel nous accueillons inconditionnellement « ce qui est perçu », avec Amour, bienveillance, empathie, compassion, tendresse, douceur. Quand nous posons ce regard aimant sur « ce qui est », c’est comme si nous étions la Lumière divine qui se voit en tant que son reflet. Ce qui est observé peut-être identifié par l’ego comme étant moralement bien ou mal, juste ou faux, approprié ou inapproprié, il n’en demeure pas moins que cela est parfaitement lumineux du point de vue de la Conscience pure qui perçoit cela (seul l’ego a le pouvoir de séparer la réalité en lumière ou en ombre).
C’est par ce positionnement intérieur que nous faisons « descendre » la Lumière spirituelle dans le monde, Lumière qui n’est autre que l’énergie d’Amour inconditionnel. Dans ce positionnement intérieur, nous ne cherchons pas une expérience mystique avec des perceptions exceptionnelles, nous nous ouvrons à la réalité qui s’exprime, dans toute sa simplicité. Et si une part de soi-même se sent frustrée parce que l’expérience n’est pas à la hauteur de ses attentes, eh bien nous l’accueillons de la même manière dans toute sa frustration, sans vouloir qu’elle soit différente. L’Amour inconditionnel ne fait pas de distinction entre ce qui est digne d’être aimé et ce qui ne le serait pas selon des critères moraux. Cette Lumière d’Amour est amorale, équanime. C’est une manifestation, un rayonnement d’un Bien suprême qui ne s’oppose à rien. Cette Lumière spirituelle est la véritable intelligence, celle du Cœur.
Ce positionnement intérieur est synonyme d’illumination (ou d’éveil). Par ce positionnement, nous communions avec le « vivant », nous dansons avec lui, nous en prenons soin, nous respirons avec lui, nous l’embrassons, nous « faisons l’Amour » avec lui au sens le plus sacré de l’expression, et c’est là la plus noble des pratiques spirituelles.

A la surface...

Et si c’était aussi simple que cela…

L’homme moderne croit que sa vie et tous les problèmes dont elle est le théâtre ne peuvent être gérés que par l’entremise de son mental. En vérité c’est tellement plus simple que ce qu’il peut bien penser. Il lui suffit de lâcher-prise en acceptant, dans un élan de foi, de faire confiance au Divin. Comment ? Eh bien il ne s’agit pas d’une prière à adresser à un Dieu extérieur à soi, mais de prendre le regard du Divin en soi. Ce grand lâcher-prise, qui est en même temps une ouverture (du point de vue de l’individualité), est obtenu grâce aux trois clés que sont le ressentile relâchement et la correction de la posture. Se mettre dans un état de Présence à l’instant présent, de cette manière, apaise le mental et apporte de l’énergie à l’Âme. L’énergie vitale dont il est question est le prâna, la pure énergie d’Amour (shakti) en mouvement, que cet état de lâcher-prise permet de capter en juste mesure par une respiration qu’il aura permis de rendre naturelle et profonde.
En se laissant remplir par cette énergie, notre vibration change, sans aucun recours à l’imagerie mentale, simplement parce qu’on aura ainsi ouvert nos portes à la Lumière de la Conscience. Une fois remplis de cette Lumière, qui se ressent par un sentiment de bien-être, de force, de confiance, de joie, mais aussi par la créativité et la sensation d’être « nourris », nous savons que nous vibrons autre chose que la négativité qui auparavant nous maintenait enlisés dans les tréfonds ténébreux de l’ignorance de notre véritable nature. Et cette vibration agira comme une note, une harmonique particulière sur laquelle le monde extérieur pourra se calquer, et refléter ainsi (dans le respect de la Volonté divine…) notre vibration intérieure sous la forme de circonstances de vie qui, lorsque nous y serons confrontées, nous feront revivre le sentiment de bien-être, de force, de confiance et de joie, en nous permettant qui plus est de réaliser, par l’expérience, que nous sommes le Maître de notre vie, et que c’est en nous laissant transformer intérieurement par l’énergie d’Amour que notre réalité extérieure peut changer, comme par magie, sans pour cela avoir dû prendre les armes et combattre les éléments du monde extérieur. Nous aurons ainsi compris que la plus puissante des révolutions est toute intérieure, comme nous l’enseignent les Sages en nous invitant à entrer dans la dynamique de l’action non-agissante.
La grande bataille de nos vies qu’il nous est demandé de livrer, est donc toute intérieure. C’est le grandDjihad, la grande guerre sainte pour le triomphe de la lumière sur notre pire ennemi en ce monde, car racine de toutes les nuisances et conflits que nous pouvons être amenés à subir à l’extérieur. Cet ennemi n’est à chercher nulle part ailleurs qu’en soi-même ; il s’agit de nos croyances limitantes, de nos peurs et de notre manque de foi en la force de cet Amour tout puissant qui, bien avant d’être un sentiment, est donc une énergie qui, comme la lumière du Soleil, est disponible à profusion et de manière inconditionnelle, pour peu que nous nous tournions vers elle et que nous acceptions de nous y ouvrir (cette ouverture est la seule exception à son inconditionnalité, exception qui confirme la règle…).
S’ouvrir à la chaleur du Soleil pour qu’il nous réchauffe…! C’est une image, bien sûr, mais elle symbolise toute la simplicité de cette ouverture à l’Amour qui est de notre seule responsabilité. Si nous ne lui ouvrons pas les portes de notre incarnation, l’Amour ne forcera pas le passage, car il respectera toujours l’expression du libre-arbitre auquel nous avons recours tant que nous sommes identifiés à notre individualité.
Maintenant que nous savons que avons le pouvoir de transformer nos vies en nous ouvrons à la force de l’Amour, ferons-nous l’effort de nous y ouvrir en lâchant prise, c’est-à-dire en lâchant le contrôle mental par la focalisation de la Conscience sur ce qui se passe en soi-même, ou continuerons-nous d’octroyer ce pouvoir à nos ombres et à leurs projections dans le monde ? Ferons-nous l’effort nécessaire pour entrer dans la danse des Serviteurs du Divin qui font tourner la roue du monde par leur seule Présence paisible et confiante en leur centre ?
Telle est la voie du Sage qui agit sans agir, et qui est le plus puissant créateur qui soit, car il n’est plus au service de lui-même et de ses intérêts propres, mais au service de l’Amour lui-même à qui il laisse le soin de subvenir à tous ses besoins fondamentaux conformément à sa vocation.
L’Être qui a ainsi pu retrouver sa connexion avec la Lumière de l’Amour aura vaincu sa nature inférieure et, de même, aura vaincu le monde. Sa vibration lumineuse aura certes le pouvoir d’attirer à lui des circonstances qui en seront le parfait reflet, mais son bonheur ne sera nullement conditionné par la nature de ce reflet. Étant lui-même dans la Félicité et la Plénitude, par son état de conscience, de Présence, il vivra l’Amour inconditionnel et sera par conséquent débarrassé du besoin de le trouver à l’extérieur pour compenser un manque qui dès lors n’existera plus en lui-même.
En effet, la Lumière, lorsqu’elle est vécue intérieurement en tant que Félicité et Plénitude, ne peut coexister avec le manque et la privation, de même que l’ombre ne peut subsister lorsqu’elle est exposée à une source de lumière. L’Amour se suffit à lui-même et, par là même, ne peut souffrir d’aucun manque et d’aucune attente, car le manque et la souffrance qu’il génère ne peuvent coexister qu’en l’absence d’Amour.
L’éveil spirituel, ou illumination, n’est donc rien d’autre que la Conscience d’Être la Lumière, d’Être l’Amour, en tant que pure énergie en mouvement. Cette Conscience rend libre du monde, car il n’est plus nécessaire d’y chercher un amour qui n’aurait été, de toutes manières, qu’un pâle reflet face à la Lumière qui jaillit du Coeur de l’Être ainsi élevé à ce degré de détachement et de foi absolu en ce Souffle qui l’anime. Cet Être-là peut vivre d’Amour et d’eau fraîche, et c’est dans cette extrême simplicité qu’il trouvera sa Joie suprême.
Oser faire ce grand saut du lâcher-prise en cessant de vouloir tout contrôler mentalement est en soit un acte de foi. Il faut accepter la possibilité qu’il existe une Intelligence supérieure qui orchestre tout à la Perfection, n’en déplaise au mental qui ne pourra jamais appréhender cette Perfection puisque sa nature même le borne à la stricte évaluation de faits isolés, isolement qui l’empêchera toujours de connaître cette Perfection métaphysique qui les contient…
Le lâcher-prise qui ouvre à la possibilité de vivre une vie dans l’abondance et l’harmonie est aussi simple que cela… et c’est là aussi toute sa difficulté, car le mental ne peut accepter que les choses soient si simples… à plus fortes raisons lorsqu’elles le sont infiniment.