mardi 22 janvier 2013
lundi 21 janvier 2013
dimanche 20 janvier 2013
vendredi 18 janvier 2013
mardi 15 janvier 2013
Terminologie
Pour faciliter votre compréhension du
contenu de mes enseignements et de mes outils, j’ai regroupé les notions
que j’ai jugé les plus importantes dans ce lexique. Vous y trouverez
certains des grands principes métaphysiques et psychologiques
incontournables de la littérature ésotérique. J’ai placé entre
parenthèse les synonymes que j’ai parfois utilisé dans les
enseignements, ainsi que certaines notions parentes ou qui en sont des
déclinaisons, voire des aspects. Les définitions pourront peut-être
diverger de celles qui sont données habituellement ou que vous avez
vous-même pu élaborer au fil de vos lectures, de vos réflexions et de
vos propres expériences. N’y voyez pas la "vérité", mais une tentative
d’approche sous le regard de ma propre compréhension. Je vous invite à
lire attentivement les définitions de ce lexique afin d'améliorer votre
compréhension du contenu du site internet et par conséquent de l’essence
même de la pratique spirituelle telle que je la conçois. Au fur et à
mesure que vous progresserez sur le chemin, votre compréhension évoluera
et certains concepts qui jusque-là étaient restés abscons vous
apparaîtront sous un jour nouveau. Alors, n’hésitez pas à y revenir
fréquemment pour approfondir ce qui selon vous ne l’a pas encore été
suffisamment.
INDEX : Absolu, Acceptation, Accueil inconditionnel, action, action duelle, Action juste, action karmique, Ain Soph, Âkâsha, Alchimie spirituelle, Allah, Âme-Lumière, Amour inconditionnel, Amour-Force, ancrage, Ange gardien, Anima Mundi, centre intérieur, centre vital, Chi, Christ intérieur, Cœur, Complémentarité, Conditionnement, Conscience-coupe, Conscience de veille, Conscience Père-Mère, Conscience pure, Conscience universelle, Conscience-flèche, Corps de gloire, corps de souffrance, Création, Créé, désidentification, détachement, Dharma, Dieu, Divin intérieur, double karmique, Égo, enfant blessé, Ether, Féminin sacré, gardien du seuil, Incréé, individualité, inertie, Intelligence du Cœur, Ka, Karma, karma résiduel, Ki, Un sans second, Lâcher-prise, Maître intérieur, maîtrise de soi, manifesté, Masculin sacré, Méditation véritable, mémoire, Mental, Mère divine, Merkaba, modèle de conscience, Moi-suprême, Monade, monde phénoménal, nature égotique, Nature inférieure, non-Être, non-manifesté, ombre cosmique, ombre en soi, ombre individuelle, Ombre, Ordre naturel des choses, Pardon véritable, pensée, Perfection spirituelle, personnalité, Plan divin, Prakriti, Prâna, prière, Principe divin, psyché, Purusha, Royaume de Dieu, Saint-Esprit, Sans-visage, schéma de fonctionnement, Souffle de Vie, Souffle Divin, Tao, vibration, volonté, Volonté divine, Volonté supérieure.
(pour
accéder aux notes de bas de page, cliquez simplement sur les
numéros-cibles. Depuis la note de bas de page, pour revenir sur le
paragraphe qui y est attaché, cliquez à nouveau sur le numéro-cible)
L’action (karma en sanskrit) est de nature masculine-Yang.
Elle comprend l’ensemble des attitudes, comportements, pensées,
paroles, autrement dit toutes vibrations par lesquelles la volonté (ou
intention) se détermine à quelque chose. Lorsque cette action émane de
la Volonté divine (ou Volonté supérieure), l'action est "juste".
L'Action juste place l’être humain dans la Voie dite de l'Invariable
milieu chère aux bouddhistes. Elle est aussi l’action non-agissante (Wu-Wei-Wu)
des taoïstes. Dans cette voie médiane, les instruments de création que
sont les impulsions magnétiques d’attraction et de répulsion de l’Égo
servent parfaitement l’Intelligence du Cœur. L’Action juste fait de
l’être humain un créateur au service du Créateur, incarnant la Lumière
christique. Etant "juste", cette action est fondamentalement
désintéressée. Le karma qu’elle génère est neutre et par
conséquent non-aliénant. Au contraire, lorsque l’action est motivée par
une volonté émanant de la nature inférieure, elle est perpétrée par un
"moi" qui se sent séparé du Tout et qui agit pour défendre ses propres
intérêts. Agissant dans une logique d’intéressement personnel,
l’individu va s’attacher au résultat de ses actions, et cela aura pour
conséquence de l’enchaîner davantage à son karma qu’il renforce à
chaque fois qu’il s’identifie à cette dynamique intérieure. L’action
appartient alors à la dualité du "bien" et du "mal". Faire le "bien"
engendre du karma positif alors que faire le "mal" engendre du karma
négatif. Dans un cas comme dans l’autre, l’action ne s’inscrit pas dans
l’Ordre naturel des choses (ou Plan Divin). En effet, ce qui est "bien"
et ce qui est "mal" est déterminé par la morale. Celle-ci est
absolument sans rapport avec l’Ordre naturel des choses qui est amoral
et juste, au même titre que l’action qui lui permet de se manifester
jusque dans le monde physique. Du moment où l’individu agit selon des
principes moraux en faisant le "bien" (ou en faisant le "mal" en
agissant non conformément à ces mêmes principes), il se coupe de
l’Intelligence du Cœur qui lui dicte l’Action juste. Pour aller dans le
sens du consensus universel, de la sacro-sainte morale et des attentes
de l’autre, il va réprimer ce qu’il aurait vraiment souhaité pouvoir
accomplir en son cœur. Cette répression de certaines facettes qui
auraient voulues s’exprimer aura pour effet de brimer la Lumière.
Puisqu’ils sont déterminés par la morale, il est impossible que le
"bien" et le "mal" conduisent à l’Action juste. Ils appartiennent à la
dualité, alors que l’Action juste participe de l’Unité de la Lumière.
Ainsi, celui qui agit dans le respect de la morale en vigueur au sein de
son système de croyance (dont font partie les religions bien
évidemment) reste enfermé dans la dualité et s’enchaîne à son karma.
Il ne faut pas imaginer que la morale doit être combattue, mais prendre
conscience qu’elle n’est pas en mesure de fournir une indication de ce
qu’il est "juste" de faire conformément au Plan divin. En effet, même
s’il a l’impression de faire le "bien", l’individu peut s’éloigne de sa
Lumière et renforcer par conséquent l’emprise de sa nature inférieure.
Cela peut être observé chez ceux qui font de la poursuite du "bien" le
noble idéal de leur vie. Pour correspondre à l’image qu’ils se font de
quelqu’un qui agit pour le "bien" (et par conséquent contre le "mal"),
ils vont réprimer et refouler toutes les facettes d’eux-mêmes qui
expriment des besoins allant à l’encontre des principes moraux qu’ils
souhaitent incarner. De plus, étant coupés de leur propre Lumière
nourricière, leurs actions seront motivées par la compensation du manque
qu’ils éprouvent en eux-mêmes, manque provenant de l’impression d’être
séparé de l’Amour-Force. Faire le "bien", autrement dit satisfaire aux
exigences de la morale, sera pour eux le moyen d’obtenir l’Amour
manquant du monde extérieur, sous la forme de la reconnaissance, de
l’approbation ou de l’acceptation. En cherchant à obtenir compensation
du monde extérieur, leurs actions seront forcément intéressées. Dans
cette dynamique, celui qui œuvre pour le "bien" le fera pour se donner
bonne conscience, pour être respecté, pour être aimé, pour se libérer de
la culpabilité ou de la notion de "pêcheur", etc. Celui qui agit selon
un idéal moral a bien souvent peur du châtiment d’une force supérieure
s’il venait échouer dans sa quête de la perfection que cet idéal
représente. La peur ressentie étant une conséquence de l’illusion d’être
séparé de l’Amour-Force (et de Dieu par conséquent[1]),
elle ne peut provenir que de la nature inférieure, au même titre que
les intentions qui permettent de lui échapper (ne dit-on pas que "l’enfer est pavé de bonnes intentions" ?).
Tant qu’il appartient à la sphère de la dualité, le "bien" fait en
réalité le jeu de l’ombre, et s’oppose par conséquent au rayonnement de
la Lumière. N’est-ce pas un drôle de paradoxe que le "mal" et le "bien"
soient dans une logique d’opposition tout en servant le même
maître ?
L’ombre doit "diviser pour mieux
régner"… C’est son credo ! Ainsi, ceux qui partent en croisade
contre le "mal" au nom du "bien" ne font en réalité que renforcer ce
qu’ils combattent[2]. Gageons
qu’ils se garderaient bien d’agir dans ce sens s’ils avaient vraiment
conscience des énergies qu’ils nourrissent en vérité. La Lumière ainsi
que les actions qui lui permettent d’orienter son potentiel de création
au sein du Créé ne sont donc pas "bonnes", mais justes et amorales.
Pour résumer, il y a donc deux types
d’actions. L’action qui est déterminée par la Volonté divine et qui
participe à l’application du Plan divin, et l’action qui est déterminée
par la volonté inférieure et qui s’oppose à ce dernier. Il y a l’Action
juste désintéressée, et l’action duelle intéressée. C’est donc bien la
motivation qui se cache derrière l’acte de créer, autrement dit
l’intention (ou la volonté), qui détermine la nature même de l’action et
de ses conséquences au sein du Créé. Dans la quête spirituelle, c’est
sur cette impulsion créatrice qui précède toute action que l’attention
doit être portée. Un examen de conscience sincère doit être fait pour
identifier la nature même des énergies qui tentent de vous faire agir,
afin de les maîtriser si elles émanent de la nature inférieure. Etant
donné qu’il n’est pas possible de savoir mentalement ce qu’il est
"juste" de faire, l’examen de conscience[3]
doit simplement permettre d’agir en étant en accord profond avec
soi-même. Vous pouvez alors entrer dans l’action dans le bon
positionnement intérieur qui est celui des cinq conditions de la
perfection spirituelle.
L’Âme-Lumière
est le fruit de l’union entre le Masculin sacré et le Féminin sacré.
Elle est le Fils/la Fille de Dieu en tant que sa Lumière. Sur le plan
macrocosmique, cette Lumière est le Christ cosmique (à laquelle s’oppose
l’ombre cosmique). Sur le plan microcosmique, elle est ce que j’appelle
le Double lumineux, le Christ intérieur, la Lumière individualisée.
C’est l’individualité authentique et profonde de l’être humain, bien
au-delà de toutes les identités conceptuelles auxquelles il s’identifie
avant d’avoir pu réaliser sa véritable nature. Le processus
d’individuation de l’Âme-Lumière a lieu au cœur même de notre soleil. Ce
processus est rendu possible grâce aux impulsions d’attraction et de
répulsion de l’Égo. Dans l’incarnation humaine, l’Âme-Lumièrea pour
point d’ancrage le plexus solaire qui, selon moi, est le Cœur de
l’être humain (vous noterez la correspondance avec le soleil). Ce centre
énergétique vous relie analogiquement au cœur de notre système solaire,
ainsi qu’à celui de la galaxie, de l’univers et de la
Création. D’un point de vue macrocosmique, l’Âme-Lumière est le
Christ cosmique, la Lumière primordiale. Pour le macrocosme comme pour
le microcosme, elle est la Force d’Amour orientée par la Volonté divine.
Elle est la Force de création, d’évolution, d’harmonie, de cohésion et
de transmutation la plus puissante qui soit. L’harmonie, l’ordre,
l’abondance et l’unité sont l’expression rendue visible de cette Lumière
en jaillissement perpétuel. Le but de la quête spirituelle est la
fusion avec l’Âme-Lumière, faisant de l’individualité un Avatar, une
incarnation christique. Dans ce cas, les impulsions de l’Égo sont au
service de l’Âme-Lumière qui peut ainsi œuvrer pour l’évolution de
chaque forme de conscience, conformément au Plan Divin.
Amour-Force (Féminin sacré, Mère divine, Anima Mundi, Souffle de Vie, Souffle Divin, Saint-Esprit, Prâna, Chi, Ki, Ka, Prakriti, Âkâsha, Ether, le Royaume de Dieu)
L’Amour-Force
est la polarité féminine du Divin. C’est la Force de création du Divin.
Elle est la divine matrice qui unit toutes choses et qui porte en elle à
la fois le Créé et l’Incréé. "Tout ce qui est" baigne dans cet espace
de pure conscience que les hindous appellent Âkâsha. C’est le
cinquième élément des hermétistes : l’Ether. Elle est la
Mère-Divine, le Féminin sacré. Je l’associe également au Saint-Esprit de
la Trinité chrétienne, à la Prakriti de la doctrine hindoue Sâmkhya et à la Vacuité (Shuniata) des bouddhistes. Au niveau microcosmique, elle est l’Âme individuelle, dont le siège dans l’incarnation est le Hara.
Au niveau macrocosmique, elle est l’Anima Mundi (l’Âme universelle). Ce
Principe "animique" est de nature magnétique et passive (Yin). Ces symboles les plus connus sont la Vesica piscis, le triangle équilatéral avec pointe en bas, le calice, la coupe, le vase, le serpent[4], la colombe, le yoni, les Eaux primordiales.
C’est en prenant la position de
l’observateur détaché que l’être humain peut, dans l’incarnation, vivre
pleinement la substance même du Féminin sacré. En étant cette Conscience
pure, ou Conscience-coupe, qui contemple les phénomènes du monde
manifesté, il fait de son incarnation un vase d’accueil qui peut se
laisser remplir par les plus belles intentions de création émanant du
Masculin sacré.
L’Amour-Force est le Principe qui œuvre
pour le développement et la manifestation des plans et des modèles de
conscience élaborés par le Masculin. Elle inspire, soutient et nourrit
ce dernier afin qu’il puisse déployer sa nature qui est volonté et
action.
Il faut distinguer le chakra du Cœur et le cœur de l’Être en tant que son centre. Le chakra du cœur (Anahata en
sanskrit) est la contrepartie éthérique de l’organe physique du même
nom. Pour être précis, la partie de l’organe qui lui est analogiquement
associée est le ventricule droit. Le chakra du cœur est donc
situé entre les deux seins. C’est le siège du Masculin sacré dans
l’incarnation. Dans la tradition hindouiste, ce chakra est connu pour être le lieu de résidence de Purusha que
j'associe précisément au Masculin sacré. Lorsque je parle de
l’Intelligence du cœur, c’est à ce Principe de nature
masculine-électrique que je fais référence.
Toutefois, il y a en l’Être humain un
autre Cœur qui est le point d’ancrage et de rayonnement de
l’Âme-Lumière, situé à environ trois centimètres au-dessus du nombril.
Ce centre est le chakraManipura, dont la contrepartie
physique est le plexus solaire. Tout comme le soleil est au cœur du
système solaire, le plexus solaire est au cœur de l’Être humain. Lorsque
les initiés parlaient du cœur de l’Être humain, c’est à ce centre
énergétique qu’ils faisaient allusion.
Pour que l’individualité puisse devenir
un canal d’expression de la Volonté divine, il est indispensable qu’elle
soit pleinement présente à l’incarnation et qu’elle accueille
inconditionnellement tous les phénomènes qui s’y manifestent. Cet état
d’accueil est symbolisé par une "coupe" qui se laisse remplir par les
plus belles intentions créatrices du Masculin sacré. Cette "coupe" est
le Hara, siège du Féminin sacré dans l’incarnation. Il s’agit du
centre intérieur le plus important de l’incarnation, car c’est le
Féminin sacré qui porte en lui le germe de toutes les possibilités de
manifestation qui se détermineront à quelque chose sous l’influence de
la volonté. C’est la nature de cette volonté qui déterminera le degré
d’harmonie manifesté par l’énergie d’Amour-Force.
Le chakra du coeur, le plexus solaire et le Hara sont les trois coeurs sacrés de l'individualité.
Si,
au niveau du Principe divin, les deux polarités masculine et féminine
sont maintenues en état de parfaite union, elles sont séparées dans
l’incarnation de par le sexe de l’individualité. Pour faire l’expérience
de Lui-même jusque dans la "matière", le Principe divin doit réunir les
polarités masculine et féminine en les attirant[5]
mutuellement l’une vers l’autre grâce au jeu de l’impulsion magnétique
d’attraction de l’Égo. En formant un binôme, l’homme et la femme
réunifient les opposés complémentaires.
Si, au niveau métaphysique, c’est
l’union du Masculin sacré et du Féminin sacré qui engendre la Lumière,
au niveau du couple, c’est l’union sexuelle de l’homme et de la femme
qui engendre l’enfant. La création, en tant que le fruit de l’union
entre les deux polarités complémentaires, est le but même de la Vie.
Si le Masculin sacré et le Féminin sacré
sont également présents au sein de l’individualité en tant que les deux
aspects complémentaires du Principe divin sans lesquels elle ne
pourrait exister, c’est le sexe de l’incarnation qui va déterminer
l’influence prédominante de l’une ou l’autre de ces deux polarités[6].
Ainsi, une femme est naturellement poussée à exprimer le Féminin sacré
de par la polarité de son corps physique et, de la même façon, l'homme
est prédisposé à incarner les attributs inhérents à la polarité
masculine du Divin. Toutefois, malgré cette orientation inhérente au
sexe de l’incarnation, tant l’homme que la femme doivent apprendre à
équilibrer leurs polarités en eux-mêmes. Autrement dit, même si la femme
est davantage orientée vers le déploiement des forces liées au Féminin
sacré, elle devra également pouvoir s’appuyer sur sa polarité masculine
lorsque cela s’avère nécessaire. Il en est de même pour l’homme.
Une Âme réalisée, quelle que soit sa
polarité dominante dans l’incarnation, est un vecteur de Lumière sur
tous les plans. Cela signifie qu’un homme peut très bien personnifier
l’Amour-Force par sa douceur et sa sensibilité, et une femme la Volonté
divine par sa capacité à se déterminer et à agir. L’Âme-Lumière ainsi
incarnée est par conséquent parfaitement équilibrée sur le plan global,
mais conserve dans son incarnation une attraction naturelle envers le
sexe opposé. En effet, sur le plan strictement physique, l’Âme ne
trouvera l’équilibre parfait qu’au travers de la relation amoureuse avec
un partenaire du sexe opposé. Grâce à lui, elle pourra faire
l’expérience totale de l’Unité primordiale de la Conscience Père-Mère de
laquelle elle a tiré son individualité.
Grâce à la prédominance de leurs
polarités respectives dans la dimension physique, l’homme et la femme
sont totalement complémentaires dans les attributs qu’ils sont
naturellement amenés à manifester. Pour l’homme, par exemple, la femme
est source de motivation, d’inspiration et de force. Par sa douceur, sa
sensibilité émotionnelle, son accueil, elle offre à l’homme les
conditions qui lui permettent de contacter sa force, son inspiration et
d’orienter son élan créateur dans l’action. En effet, la force d’Amour
du Féminin sacré est une impulsions magnétique qui a pour but de nourrir
et de stimuler l’intention et l’action qui en découle et de leur
permettre d’arriver à maturation (autrement dit de les "matérialiser"
dans la dimension physique). Pour la femme, l’homme est moteur de
l’action. Il oriente, stimule, donne l’impulsion pour féconder,
employer, canaliser cette vaste énergie d’accueil et d’amour,
enveloppante et contemplative. Cela démontre à quel point les deux
polarités ont besoin l’une de l’autre pour co-créer.
La complémentarité qui s’exprime dans la
relation entre le féminin et le masculin est essentielle sur le plan
individuel, cela indépendamment du sexe de l’incarnation. Pour que
l’intellect émette les pensées qui permettront de manifester les
desseins du Plan divin, l’individualité doit être parfaitement imprégnée
par la substance d’Amour-Force du Féminin sacré. Autrement dit,
l’incarnation a besoin d’être totalement investie par la Présence de
l’Âme pour que celle-ci puisse insuffler en l’esprit les plus belles
intentions de création. Cela n’est possible que par un état d’ouverture
(soit de lâcher-prise, d’acceptation inconditionnelle) et de présence à
l’incarnation (notamment grâce au ressenti de ce centre vital qu’est le Hara).
Si tel n’est pas le cas, le principe masculin n’est pas nourri par la
force d’Amour et la volonté ne peut être alignée sur celle du Divin[7].
Alors, la volonté est celle de la nature inférieure, influencée par
l’énergie émotionnelle du féminin perverti (soit de l’enfant
blessé) ; l’action n’est pas "juste" mais duelle et karmique,
éloignant de ce fait l’individu de la Voie du Milieu. Si ce dernier
n’est pas en mesure d’unifier ses polarités complémentaires, le
déséquilibre que cela génère aura forcément pour effet d’approfondir la
dualité, faisant ainsi le jeu de l’ombre.
Toute
action laisse une empreinte mémorielle dans la psyché (plus précisément
au niveau de l’inconscient). Plus l’action est répétée, plus elle est
chargée émotionnellement, plus la mémoire karmique est influente. Un
conditionnement est une mémoire, ou un ancrage, qui, comme son nom
l’indique, a le pouvoir de conditionner la personnalité. Il contient une
impulsion créatrice qui, lorsqu’elle est réactivée par certains
stimuli, va conduire l’individualité à agir d’une certaine manière par
l’intermédiaire des impulsions magnétiques de l’ego. Logé dans
l’inconscient, un conditionnement peut, selon l’intensité de la charge
émotionnelle qui est la sienne, conduire à des actions qui semblent plus
fortes que la volonté consciente. C’est ainsi que les conditionnements
peuvent être de véritables chaînes qui emprisonnent la personnalité à
ses actions passées, l’empêchant d’agir sous l’influence des impulsions
créatrices de l’Intelligence du Cœur. L’ensemble des conditionnements
forme le karma résiduel. Si la personnalité ne se libère pas de son karma
résiduel, celui-ci se régénère à chaque fois qu’il parvient à
l’influencer. Alors, la personnalité émet une vibration créatrice qui va
s’actualiser d’une manière ou d’une autre dans sa réalité extérieure.
En effet, de par leur charge magnétique, les conditionnements "attirent"
des événements, des circonstances et des situations qui seront en
quelque sorte la projection extérieure du karma résiduel. Ce "paiement" du karma
offre une opportunité à l’individu de prendre conscience et de se
libérer de ce qu’il porte encore en lui en accueillant sa réaction qui
est déclenchée par les stimuli en provenance de sa réalité extérieure.
Cependant, s’il n’est pas maître de lui-même, il va s’identifier à son karma
résiduel et réagir en fonction de ses mémoires, reproduisant alors la
même vibration "karmique" dans un cercle vicieux d’action-réaction
totalement aliénant (ce cycle infernal est connu sous le nom de samsara dans la tradition bouddhiste). Les mémoires émotionnelles négatives qui forment le karma
résiduel proviennent d’un ensemble de facettes que j’appelle l’enfant
blessé. Ce stock karmique négatif est la substance même de la nature
inférieure. Il est important de comprendre que ce stock karmique peut
très bien, de par sa nature émotionnelle-magnétique, s’actualiser dans
la réalité de la personnalité sans que celle-ci se soit identifiée
mentalement à l’énergie karmique. Dans ce cas, on ne peut pas parler de
"conditionnement" car l’énergie karmique s’est manifestée sans
conditionner préalablement la conscience de veille. L’énergie karmique
résiduelle n’a donc pas besoin d’influencer la conscience de veille pour
déployer sa puissance créatrice. Cela explique pourquoi un enfant peut
développer une maladie karmique à l’âge de 12 ans (un cancer par
exemple) sans avoir pour autant été sous l’emprise de peurs, de
névroses, de culpabilité ou de rejet de soi-même. Le stock karmique
résiduel, lorsqu’il arrive à maturité, va se "payer" dans la vie de la
personnalité sans que cela passe forcément par une identification à
l’énergie de karma. Par contre, confrontée au paiement de son karma résiduel,
la personnalité va en faire l’expérience dans sa psyché ou travers de
la souffrance vécue. La "Vie" lui donne ainsi l’opportunité de prendre
conscience de ce qui était encore inconscient, afin de pouvoir le mettre
en Lumière. Malheureusement, si la personne ne prend pas le bon
positionnement intérieur (voir définition de lâcher-prise) face à ce qui
lui arrive et qu’elle y réagit mentalement et émotionnellement, elle
émet, par son identification, la même
énergie karmique, rechargeant ainsi le stock karmique résiduel et
alimentant par conséquent la nature inférieure en lui apportant la
"substance" dont elle a besoin pour garder son emprise sur la
personnalité. C’est la raison pour laquelle la loi du karma, évolutive[8] au départ, est devenue involutive durant l’Âge noir (Kali Yuga)
de l’Humanité, Âge de l’obscurantisme où la véritable connaissance qui
libère l’Âme a été occultée. Par son ignorance, l’être humain s’est
enchaîné à son propre karma.
Pour
que vous puissiez vous représenter au mieux ce qu’est la conscience de
veille, j’utilise l’image de la "salle d’observation". C’est elle qui
vous permet de reconnaître, ressentir et appréhender ce que vous êtes en
train de vivre dans l’instant présent (et à aucun autre moment que
celui-là). C’est elle qui rend possible l’interaction avec votre
environnement. Son point d’ancrage dans l’incarnation se situe au niveau
de la glande pinéale, derrière vos deux yeux. Ce poste de contrôle est
actif lorsque vous n’êtes pas plongé-e dans le sommeil (où dans certains
états de transe hypnotique profonds), d’où le nom de "veille". En état
de veille, vous n’êtes conscient-e de certains stimuli qu’à la seule
condition qu’ils aient pu passer au travers du filtre de votre
inconscient. Pour utiliser une autre image, je pourrais dire que la
conscience de veille est la partie émergée d’un iceberg dont la totalité
représenterait la psyché humaine. Ce n’est que par l’intermédiaire de
la conscience de veille que vous pouvez acquérir la maîtrise de
vous-même dans l’incarnation. Bien d’autres phénomènes se passent sur
d’autres plans, évidemment, mais ce n’est que par l’état de veille que
vous pouvez évoluer, apprendre, expérimenter… en toute connaissance de
cause. Je précise que la conscience de veille n’est pas le mental. A
l’état de veille, vous pouvez décider consciemment d’être en pleine
conscience, ou de vous identifier aux formes-pensées du mental. Vous
pourriez imaginer la conscience de veille comme une salle aux multitudes
de portes. La salle représente tout ce qui est conscient. L’extérieur
de cette salle représente l’inconscient. Lorsqu’une porte s’ouvre, vous
"prenez" conscience d’une information et vous avez la possibilité de
vous laisser influencer par elle, de la rejeter ou de la contempler avec
détachement. C’est au niveau de la conscience de veille que vous pouvez
opérer des choix conscients. Si toutefois vous n’êtes pas vigilant-e,
vous pouvez, même à l’état de veille, sombrer dans une forme
d’inconscience en vous laissant totalement submerger par les influences
émanant de votre inconscient.
La psyché humaine englobe la conscience
de veille ainsi que l’ensemble des vibrations qui colorent la vie
psychique de l’individualité, soit l’ensemble de ses pensées (idées,
archétypes, intentions), émotions et mémoires (ou conditionnements),
cela tant au niveau conscient qu’inconscient. Pour reprendre la
métaphore de l’iceberg, l’inconscient en est la partie immergée. Quant
au subconscient, il est l’interface de communication entre la conscience
de veille et l’inconscient. Si la conscience de veille est cette salle
d’observation aux multiples portes, le subconscient est l’ensemble de
ces portes "intemporelles" donnant accès tant au futur qu’au passé,
ainsi qu’à toutes les mémoires inconscientes, tant individuelles que
collectives. Lorsque des informations passent l’une des portes du
subconscient depuis l’inconscient, c’est l’Âme-Lumière qui ouvre cette
porte permettant ainsi à la conscience de veille de prendre conscience.
En d’autres termes, c’est l’Âme qui décide ce qui doit "remonter" au
niveau de la conscience de veille. Cela inclut tous les messages perçus
sous la forme d’"intuitions[9]".
C’est le subconscient également qui "laisse passer" certaines
informations en provenance des mondes invisibles et de l’inconscient
collectif (sous la forme de symboles et d’archétypes que le mental peut
interpréter et comprendre). Dans l’autre sens, ce n’est qu’après être
passé par cet intermédiaire qu’est le subconscient que les intentions
créatrices émises au niveau de la conscience de veille peuvent
ensemencer[10] le champ éthérique
de l’Âme-Lumière, qui pourra dès lors travailler à leur manifestation
jusque dans le monde physique. Ce n’est donc pas le subconscient qui
dispose du pouvoir de création comme le prétendent certains adeptes de
la loi d’attraction, mais bien l’Âme-Lumière et sa substance d’Amour, la
Force de création de la Vie.
C’est le Principe qui rend la Vie
possible. Dans un ordre de réalité strictement métaphysique, Il est
l’état d’équilibre parfait entre les deux polarités complémentaires que
sont le Masculin sacré et le Féminin sacré. Il est impénétrable,
indétectable et par conséquent inaccessible à toute conscience qui
chercherait à en pénétrer l’essence. Etant antérieur à toutes formes, ce
Principe est inconcevable pour la pensée puisqu’elle appartient au
monde de la forme. Il est tout et rien à la fois. Il est en même temps
Unité et absence d’Unité. Rien n’existe en dehors de ce Principe. Il est
à la fois infiniment grand et infiniment petit. Tout ceci est bien loin
de pouvoir le définir, car toute définition par des mots est à la fois
une déformation et une limitation de ce qu’Il est.
La Création, ou le Créé, est l’ensemble
de toutes les formes de vie individualisées. Le Créé est l’Amour-Force
rendu visible, lui permettant de faire l’expérience de sa propre nature.
Je précise que le Créé ainsi que la "matière", qui en est la plus dense
des dimensions, n’ont rien à voir avec l’Ombre. La matière n’est pas
quelque chose d’imparfait et d’impur dont il faudrait s’extraire pour
atteindre Dieu. Si le Créé n’est pas l’Ombre, c’est toutefois lui qui
génère l’Ombre au même titre qu’un objet exposé à un rayonnement de
lumière produit une ombre portée derrière lui.
L’"Égo"
est un principe fonctionnant sur la base d’impulsions magnétiques
opposées (attraction et répulsion). En tant que principe il est
constitutif de tout "ce qui est". Ces deux impulsions magnétiques
d’attraction et de répulsion émanent de l’énergie d’Amour, et non de
l’ombre comme on pourrait éventuellement le croire. Elles permettent à
la Lumière de s’individualiser en tant que "forme" de conscience ayant
une "personnalité". Sans l’Égo, aucune individualisation de la
conscience ne serait possible, et la "personnalité" n’existerait pas. De
même, sans lui, la conscience qui s’incarne dans la forme ne pourrait
avoir conscience d’elle-même. Par conséquent, il ne serait pas non plus
possible de distinguer le macrocosme du microcosme, le dedans du dehors,
le "moi" du "non-moi", etc. Cette force de la nature est indispensable à
l’intimité, à la protection, à la survie et à l’évolution de chaque
espèce vivante. Sans l’Égo, l’individualité, et par conséquent le Créé,
ne pourrait exister. L’Égo est le gardien de l’individualité (ou
personnalité). Les impulsions de l’Égo sont actives au sein de chaque
forme de conscience, sans exception. Par exemple, elles œuvrent à chaque
instant dans chaque cellule de votre organisme. C’est l’impulsion
d’attraction qui permet à la cellule vivante d’attirer à elle ce dont
elle a besoin pour faire son travail, alors que l’impulsion de répulsion
repousse ce qui ne lui est plus utile ou ce qui pourrait nuire à ses
fonctions. Au sein de ce microorganisme, les impulsions d’attractions et
de répulsion de l’Égo œuvrent de façon "juste". Ce travail[11]
est une dynamique parfaite de l’Amour-Force orientée par la Volonté
divine. Autrement dit, c’est le travail de la Lumière. Cette dynamique
est bien plus active au sein du corps physique de l’être humain que dans
sa psyché. En effet, dans cette dernière, les impulsions d’attractions
et de répulsion de l’Égo ne sont pas dirigées par la Lumière, mais le
plus souvent par la nature inférieure. L’Égo, influencé par les
conditionnements (ou karma résiduel) de la nature inférieure,
engendre certains comportements chez l’individu dans le seul et unique
but de répondre aux besoins de sa nature inférieure. Ses actions
génèrent alors une forme de souffrance et renforce l’impression
illusoire de division et de séparation. Pour s’exprimer conformément à
l’Ordre naturel des choses dans la psyché humaine, les deux impulsions
jumelles de l’Égo doivent être dirigées par la Lumière. L’Égo ainsi
maîtrisé peut jouer parfaitement le rôle qui doit être le sien en
devenant l’outil de création parfait au service de la Volonté divine.
Dans ce cas, l’impulsion magnétique d’attraction s’exprime au travers
d’une dynamique visant à attirer, obtenir, se multiplier, prospérer ou
créer quelque chose dans une intention qui participe au bien-être, à la
nourriture, à la protection, à la croissance et à l’évolution du "Tout".
L’impulsion magnétique de répulsion permet à l’individualité d’assurer
sa survie et sa protection face à des intrusions ou dangers potentiels,
qu’ils soient physiques ou subtils. Dans ces deux voies d’expression,
l’action qui est accomplie sous l’influence des impulsions de l’Égo est
"juste". L’individu maître de lui-même œuvre en s’appuyant sur ces
forces magnétiques depuis un espace de paix intérieure et de joie
inconditionnelle. Au contraire, lorsque l’être humain est identifié à
certaines facettes de la nature inférieure, il vit au travers d’une
identité qui s’enracine dans ses manques, ses blessures et ses
conditionnements. Cette identité n’est pas sa véritable personnalité,
c’est son "faux-moi". Dirigée par les impulsions magnétiques de l’Égo,
sa personnalité sert les intérêts d’un autre Maître que l’Âme-Lumière.
Si ce n’est pas elle, alors c’est forcément la nature inférieure qui
endosse ce rôle du "maître à bord". En se servant des impulsions
magnétiques de l’Égo, elle va tout mettre en œuvre pour satisfaire ses
besoins, ses manques, ses pulsions, et, sous son contrôle, la personne
n’hésitera pas à dominer, posséder, manipuler, diviser, calomnier, se
valoriser au détriment de l’autre, nuire, blesser, se donner raison, se
montrer supérieure…, toute action qui aura pour conséquence d’ériger une
barrière entre elle et l’autre, entre elle et la Vie, entre elle sa
propre Lumière d’Unité, entre elle est Dieu.
Avec
la formation du corps mental dans les premières années de l’existence,
le jeune enfant va peu à peu s’identifier à un "je" et se sentir séparé
de l’autre, de la Vie et par conséquent de sa propre Lumière. Vivant
dans cette illusion d’être séparé de la source d’Amour qui l’anime
pourtant à chaque instant, il cherche à l’obtenir à l’extérieur de
lui-même. Il va très vite comprendre que, pour obtenir l’amour du monde
extérieur, il doit se comporter d’une certaine manière. Les lois morales
en vigueur dans la société à l’intérieur de laquelle il grandit vont
former le cadre auquel il va devoir se conformer s’il veut obtenir la
reconnaissance, l’approbation, l’acceptation et l’admiration du monde
extérieur, et compenser ainsi le manque d’amour qu’il ressent en
lui-même. Lorsque les adultes qui l’éduquent agissent sous l’influence
de la "morale" et de leurs propres manques intérieurs, ils se montrent
aimants envers l’enfant à la condition que celui-ci se comporte
conformément à leurs attentes. Dans le cas contraire, ils vont lui faire
comprendre que sa façon d’être n’est pas suffisante, pas "bonne" et ils
le priveront de ce dont il a besoin pour se sentir aimé, estimé et
confiant. Pour améliorer l’image qu’il a de lui-même et son sentiment de
valeur personnel, il va donc devoir satisfaire aux attentes du monde
extérieur et se comporter d’une manière qui ira souvent à l’encontre de
ce qu’il veut vraiment. Il va alors réprimer et refouler certaines
facettes de lui-même, les jugeant indignes de lui permettre d’être aimé.
A cela vont s’ajouter toutes les souffrances que l’enfant va vivre
lorsqu’il va traverser les épreuves parfois douloureuses de la vie, et
ce, avant même la formation du corps mental. S’il ne reçoit pas tout
l’Amour dont il a besoin pour grandir avec force et confiance, il va
garder en lui une mémoire[12] émotionnelle de cette souffrance. Cette souffrance va entrer en résonnance avec le karma
résiduel qu’il porte en lui. A chaque fois qu’il va être exposé à la
sensation de manquer d’amour, indépendamment de la cause de ce manque,
une facette de sa personnalité va en souffrir et alimenter la nature
inférieure à laquelle elle va s’identifier. L’ensemble des facettes de
la personnalité qui ont vécu, à un moment ou à un autre, l’illusion
d’être séparées de l’amour nourricier forment une entité
auto-consciente, un "faux-moi" identitaire que j’appelle l’enfant
blessé, et qui ne doit pas être confondu avec l’individualité (la
personnalité), qui est la véritable identité de l’Âme-Lumière. L’enfant
blessé porte en lui toutes les mémoires émotionnelles de manque ainsi
que toutes les croyances qui lui font penser qu’il n’est pas capable ou
pas digne de recevoir cet amour. Cet ensemble de mémoires négatives
forment la substance de la nature inférieure dont cette dernière va
pouvoir se servir pour conditionner la psyché de l’individualité et
entretenir cette illusoire impression d’avec la Lumière et, par
conséquent d’avec le véritable Amour. Cette substance est le stock
karmique résiduel dont l’individualité devra petit à petit se libérer si
elle entend pouvoir manifester sa véritable nature. Si tel n’est pas le
cas, elle va se laisser conditionner par les manques de l’ensemble des
facettes de l’enfant blessé et va vouloir[13]
agir pour les combler. Toutes les attitudes, conscientes ou non,
induites par les besoins de l’enfant blessé constituent ce que j’appelle
les conditionnements.
Ainsi, pour résumer, l’enfant blessé est
un agrégat de toutes les mémoires émotionnelles et croyances qui ont
été créées durant l’évolution de l’individualité lorsque la conscience
de veille s’est sentie séparée de l’énergie d’Amour. Contrairement à la
nature inférieure qui est un principe qui s’oppose à la Lumière,
l’enfant blessé n’y est pas opposé. Il recherche l’amour car il en a
besoin pour arriver à maturité et être fort, autonome, paisible et
confiant. Il veut obtenir l’amour qui lui a fait défaut, il veut
retrouver la Lumière. Le problème c’est qu’il croit qu’il ne peut la
retrouver qu’en compensant ses manques. Dans cette grande illusion, il
restera toujours dépendant des autres, du monde extérieur, et ne pourra
véritablement grandir et retrouver cette source d’Amour qui est déjà là,
en lui. Etant l’ensemble des facettes de soi-même réprimées et
refoulées, il fait sens de penser que l’enfant blessé correspond au
féminin sacré perverti (par la morale du masculin lui-même perverti).
Devenu "ombre", il va chercher à retrouver sa Lumière en se référant à
cette même morale. Ainsi, il va privilégier le "bien" au détriment du
"mal", pensant que cela lui permettra d’obtenir l’Amour qui lui fait
défaut. Il rejettera alors tout ce qui semble pouvoir l’éloigner de
cette "Lumière", approfondissant la dualité en lui-même. A l’image du
poisson qui baigne dans l’océan et qui se demande où se trouve l’océan,
la Lumière est au cœur de l’être humain. L’ombre n’est qu’un voile
d’illusion que la conscience de veille identifiée aux facettes de
l’enfant blessé doit déchirer pour se retrouver vraiment.
En tant que l’ensemble des énergies
émotionnelles étouffées et enfouies, il fait sens d’assimiler l’enfant
intérieur blessé à ce que certains auteurs appellent le corps de
souffrance ou le double karmique. C’est cet enfant blessé que l’individu
doit, dans sa quête spirituelle, réintégrer en lui-même afin de se
rendre libre de ses propres chaînes. En redonnant à cet enfant blessé
l’Amour qui lui a fait défaut, il met ses ombres en Lumière et réalise
le Grand œuvre alchimique.
L’individualité est le résultat du
processus d’individuation qu’est la naissance de l’Âme individuelle.
Lors de ce processus, la Lumière se différencie en de multiples
parcelles d’elle-même, donnant naissance à l’individualité (ou
personnalité). Cette individuation est rendue possible grâce aux
impulsions magnétiques de l’Égo. Ce sont ces mêmes impulsions qui
assureront la protection, la survie et l’intimité de l’individualité
nouvellement née.
L’Égo n’est pas l’individualité, il en
est l’enveloppe et le gardien. Cette naissance de l’Âme individuelle
s’accompagne de la conscience d’ "être" cette individualité. Au
même moment, une impression illusoire de séparation est vécue par la
conscience individualisée. Cette illusion est l’ombre portée de
l’individualité, qui la suivra comme son ombre (...c’est le cas de le
dire !) jusqu’à sa pleine et entière réintégration dans le Principe
divin.
Il ne faut pas confondre individualité
et identité. L’identité n’a rien de réel, elle est une facette, un
ensemble de croyances auxquelles la conscience de veille s’identifie et
qui voile sa véritable nature. D’ailleurs, l’individu peut avoir de
multiples identités. Il peut en effet s’identifier à de multiples rôles
qu’il endosse au quotidien. Ces rôles forment ce que j’appelle le
"faux-moi" conceptuel qui usurpe sa véritable nature qui est
l’Âme-Lumière. L’Âme-Lumière, c’est l’individualité de l’être humain.
Elle est la seule qui puisse définir vraiment ce qu’il est ; tout
le reste n’est qu’un ensemble de croyances qui sont autant de "masques"
ou d’étiquettes qui occultent ou déforment le vrai visage de l’Âme.
L’inertie
est une contre-intention qui émane de la nature inférieure. Elle
maintient l’individu dans l’inaction et la passivité non pas lorsqu’un
repos s’avère nécessaire (ou lors d’un cycle naturel à respecter), mais
dans les cas où il serait juste d’entrer dans l’action sous l’influence
de la Volonté divine. L’inertie est une des conséquences de la
perversion du Masculin sacré. La plupart du temps, l’inertie influence
la psyché en s’appuyant sur une énergie émotionnelle puisée dans le
stock karmique résiduel. Il peut s’agir de la peur de ne pas atteindre
un résultat conforme aux attentes ou d’être exposé au jugement
(extérieur ou intérieur), de la perspective de ne pas obtenir une
satisfaction immédiate, d’un sentiment d’impuissance ou d’incapacité,
etc. Ces conditionnements proviennent d’expériences passées où
l’individu a précisément éprouvé ces sentiments. Comme ses actions
passées n’ont pas été à même de lui apporter la satisfaction, la
reconnaissance, la valorisation ou la perfection qu’il cherchait à
atteindre, ses sentiments ont pris place dans sa psyché et ils sont
devenus des ancrages qui le dissuaderont d’entrer dans le même genre
d’action à l’avenir.
La force d’inertie étant fournie par la
charge émotionnelle de certains conditionnements, elle ne nécessite
aucun effort pour être entretenue, ce qui la rend d’autant plus
difficile à maîtriser. Le conditionnement est parfois si fortement ancré
qu’il semble que la volonté consciente ne soit pas suffisamment forte
pour endiguer l’énergie de la contre-intention. La personne sait que
l’inertie n’est pas l’action "juste", et pourtant "c’est plus fort
qu’elle", elle ne peut faire autrement que d’y céder.
L’inertie se manifeste aussi par
l’ensemble des habitudes et des dépendances involutives. Elle est l’un
des principaux obstacles qui freinent l’individualité dans sa volonté
d’exprimer sa Lumière. En cela, elle s’apparente à un grain de sable
dans cette fabuleuse mécanique divine qui ne relâche jamais ses efforts
pour maintenir l’équilibre évolutif. Cette dynamique perpétuelle
s’exprime de façon parfaite au niveau d’un organisme sain. Le cœur, par
exemple, ne relâche jamais ses efforts. Il en va de même pour le travail
des organes et des cellules[14].
La production d’un effort "juste" est ce
que j’appelle le "sur-effort". Ce n’est pas un effort qui est synonyme
d’épuisement ou de contrainte, mais qui est au contraire source de joie
et qui se caractérise par la fluidité. Etant donné que, dans cette
dynamique, chaque effort produit bénéficie de l’élan du précédant, le
sur-effort est bien moins astreignant qu’il n’y paraît au premier abord.
Le sur-effort est le travail de la Lumière au sein du Créé. C’est un
mouvement perpétuel qui tire son énergie du Principe divin Lui-même, et
que l’ombre va chercher à ralentir pour contenir le potentiel
d’expression de la Lumière. Là où le sur-effort de la Lumière préside à
l’harmonie et à l’ordre parfait, l’inertie de l’ombre catalyse le chaos.
Sur le plan cérébral, l’inertie se
traduit par l’usage continu des mêmes circuits neuronaux. Ceux-ci, avec
le temps, deviennent de véritables "autoroutes". En prenant toujours la
même "voie rapide", l’individualité renforce l’emprise de l’inertie sur
elle-même et se prive toujours un peu plus de sa liberté d’agir
conformément à sa Volonté supérieure.
L’inertie, en bloquant le mouvement
naturel de l’énergie qui pousse à la création, est une des causes
principales du déséquilibre du plexus solaire, aussi appelé chakraManipura.
En réprimant l’Intelligence du Coeur (la Volonté divine), le plexus
solaire ne peut rayonner la Lumière tel qu’il le devrait. Le meilleur
moyen de la transcender est d’en reconnaître le processus, d’en
ressentir l’énergie[15] dans le
bon positionnement intérieur (lâcher-prise, présence au Hara) et
d’entrer dans l’action dans le respect des cinq conditions de la
perfection spirituelle.
L’Incréé est l’ensemble des possibilités
de manifestations qui demeurent à l’état de potentialité. Bien que le
Créé et l’Incréé appartiennent à des ordres de réalité différents, ils
font partie du même Principe : le Féminin sacré.
Le
lâcher-prise est l’une des notions les plus importantes de la pratique
spirituelle. Il équivaut à un basculement de l’état de conscience : la
conscience de veille passe de l’identification à la forme-pensée au
ressenti des phénomènes vibratoires tels qu’ils sont dans l’instant
présent, c’est-à-dire sans l’interférence du mental qui habituellement
projette sur eux le filtre déformant de la morale, des croyances et des
conditionnements. Le lâcher-prise, au même titre que la méditation, est
féminin. Il est le regard de la Conscience pure, état de
"Conscience-coupe" dénué de jugement, de répression et de réaction selon
les schémas de la nature inférieure. Si aucun jugement de valeur
n’accompagne la perception de "ce qui est", il ne peut y avoir de
catégorisation entre le "bien" ou le "mal". Ce regard est pour ainsi
dire amoral, donc équanime. C’est la raison pour laquelle il est
synonyme d’Acceptation, d’Amour inconditionnel et de Pardon véritable.
Lorsqu’une vibration est contemplée depuis l’état de Conscience pure,
elle l’est depuis l’espace immatériel qui est la substance même du
Féminin sacré. Cette substance étant pur Amour, ce regard est donc un
rayonnement de la Force de Vie sur la vibration ainsi perçue.
Le lâcher-prise est superbement
symbolisé par la onzième lame du tarot de Marseille (cf. illustration
ci-contre). Cette "Force" qui émane du lâcher-prise est également
synonyme de maîtrise de soi. C’est son lâcher-prise, et donc sa maîtrise
de lui-même, qui permet à l’individu de se libérer petit à petit de son
karma résiduel. Au contraire, si il ne prend pas ce
positionnement intérieur face à ce qui lui arrive et qu’il y réagit
mentalement et émotionnellement, il reproduit la même énergie karmique,
rechargeant ainsi le stock karmique résiduel de sa nature inférieure,
renforçant d’autant son emprise sur lui.
Le lâcher-prise est également un acte de
foi, car en cessant de réagir et de vouloir tout contrôler, l’individu
s’en remet avec confiance au Divin pour qu’Il lui donne une nouvelle
Force qui va l’inspirer, le guider, le protéger et lui apporter ce dont
il a besoin pour vivre une vie harmonieuse et abondante, dans la joie du
cœur et la paix de l’esprit. En cela, cet acte de foi qu’est le
lâcher-prise est une libération des carcans de la morale, des dogmes
ainsi que de toutes les fausses croyances issues du consensus social et
des conditionnements collectifs, car l’individu accepte de prendre un
autre chemin que celui que lui impose son sur-moi ou son faux-moi.
Le mental est une composante de la
psyché. Il est l’instrument de création par le biais duquel s’exprime le
principe masculin qu’est la volonté. Cette volonté peut être exprimée
par les deux natures de l’être humain (voir texte la double nature de l'être humain).
Lorsqu’elle émane de l’Âme-Lumière, elle est ce que j’appelle
l’Intelligence du Cœur ou la Volonté divine. C’est le Masculin sacré.
Par rapport à la notion de "Conscience-coupe" liée au principe féminin,
il est la "Conscience-flèche". Cette Volonté supérieure est une
impulsion électrique dans l’intellect qui se traduit par des pensées
(image, rêveries, mots, idéations, etc.) qui vont "pousser"
l’individualité à agir dans une direction qui est conforme à l’Ordre
naturel des choses. A l’inverse, lorsque la volonté émane de la nature
inférieure, elle va produire des pensées et des actes qui ne
s’inscrivent pas dans cette Voie du milieu dite de l’Action juste. C’est
la volonté inférieure.
De par sa fonction analytique[16]
qui segmente, catégorise, conceptualise, le mental, lorsqu’il n’est pas
maîtrisé par la conscience de veille ayant réalisé l’Unité de sa
véritable nature, est l’instrument privilégié de la nature inférieure
par lequel elle peut entretenir l’illusion de séparation dans la psyché
de l’individu. En s’identifiant aux formes-pensées provenant de sa
nature inférieure, l’être humain va se maintenir dans la dualité et se
sentir coupé de la Vie, de l’Amour, et par conséquent de sa propre
Lumière. Les impulsions magnétiques de l’Égo vont alors pouvoir
librement déterminer le comportement de l’individu, orientant son
pouvoir créateur dans une direction qui l’éloigne de la vérité de son
Cœur. En effet, lorsque c’est la volonté inférieure qui colore le mental
de l’individualité, c’est le masculin perverti qui s’exprime. Celui-ci
va dominer, manipuler, diviser, rechercher le pouvoir, réprimer,
étouffer, brimer dans un but destructeur afin d’assurer l’hégémonie de
ce "faux-moi" qu’est la nature inférieure. Cela se fera bien évidemment
en rapport à cet "autre" que lui-même dont il a besoin pour entretenir
l’impression de séparation qui est la nature même de ce principe opposé à
la Lumière : l’ombre.
C’est donc par l’intermédiaire du mental
non-maîtrisé que la nature inférieure peut faire dévier l’individu de
cette Voie de Milieu qui fait de lui une incarnation de la Lumière, et
par conséquent un vecteur d’harmonie. Si les pensées ne sont pas
maîtrisées à l’intérieur de la psyché, les impulsions magnétiques de
l’Égo servent les intérêts de la nature inférieure en déclenchant une
action qui ne s’inscrit pas dans l’Ordre naturel des choses. D’une
certaine manière, la nature inférieure se sert du mental comme d’un
"cheval de Troie" pour infiltrer et influencer l’individualité. En
effet, ce n’est que par l’intermédiaire du mental non-maîtrisé que la
nature inférieure peut manipuler l’individualité. C’est la raison pour
laquelle il est si important de cultiver la position de l’observateur
détaché (la conscience-coupe, ou conscience pure) ; cela permet
d’observer, sans réagir de manière compulsive, les impulsions provenant
de la nature inférieure et par conséquent de les maîtriser[17].
Qu’elle soit maîtrisée ou non, la pensée
issue du mental correspond à une impulsion électrique dans le cerveau.
Accompagnée de la vibration émotionnelle, elle génère un modèle de
conscience qui va en quelque sorte créer l’architecture (ou le plan) qui
permettra à l’énergie d’Amour-force d’en manifester la réalité dans la
dimension physique. Nous retrouvons ici également la complémentarité
entre le masculin et le féminin. La pensée (électrique-masculine) a
besoin de l’émotion (magnétique-féminine) pour déployer le pouvoir
créateur et produire le fruit de la création.
Lorsque j’emploie les termes de "nature
inférieure", je veux parler de l’ombre dans sa "version" individualisée.
Si l’individu a un double lumineux - l’Âme-Lumière -, il a aussi un
double ombrageux. Ce double est créé à l’instant même de l’individuation
de l’Âme-Lumière, au cours de laquelle une impression de séparation est
vécue par la conscience nouvellement individualisée dans ce véhicule
divin qu’est l’Âme-Lumière. Tout comme l’ombre cosmique dont elle est le
microcosme, la nature inférieure n’a pas de substance propre. Par
conséquent, elle n’a pas non plus d’existence propre. Elle n’existe que
par l’illusion de séparation vécue par la conscience. Etant une
illusion, elle n’a pas de réalité absolue et ne peut exister par
elle-même, au contraire de la Lumière qui est un principe absolu (au
même titre que le Divin dont elle émane). En tant que principe de
division, de séparation, de chaos, de disharmonie, l’ombre va se charger
de toutes les réactions induites par l’impression de séparation vécue
par la conscience identifiée à la forme. L’ensemble de toutes les
"charges" émotionnelles vécues par l’individualité vont former la
"substance" qui viendra alimenter le potentiel de division de l’ombre.
Cette substance est l’agrégat de toutes les formes de négativité que
sont la culpabilité, la jalousie, la malveillance, la peur, le mépris,
la haine, le dédain, l’animosité, etc. Cette souffrance va alimenter
l’ombre et ainsi renforcer son emprise sur l’individualité, enfonçant
davantage encore cette dernière dans l’illusion de séparation de
l’énergie d’Amour dans laquelle elle baigne pourtant dès le départ, et
qui est sa véritable substance, celle du Féminin sacré. La substance de
l’ombre qui n’est que souffrance est par conséquent la perversion du
Féminin sacré. C’est une énergie meurtrie, opprimée, brimée, étouffée,
désacralisée. Cette substance "ombrageuse", lorsqu’elle parvient à
imprégner la conscience de veille, génère, de part l’illusion de
séparation qui la caractérise, une identité illusoire à laquelle
l’individu va s’identifier. Cette identité est un "faux-moi", un
usurpateur de la véritable individualité qu’est l’Âme-Lumière. Comme je
l’ai expliqué dans la définition donnée du "mental", c’est par ce
dernier que l’ombre peut manipuler l’individu et induire de la
souffrance[18] en réaction à "ce qui est".
L’ombre étant un principe dont
l’existence est inhérente à celle de la Lumière, elle ne peut être
détruite. Par contre, elle peut être vidée de cette substance qui lui
sert de levier pour atteindre le Créé et s’opposer au travail de la
Lumière. Cette transmutation de la substance ombrageuse en substance
lumineuse est le travail que doit réaliser chaque individu s’il souhaite
pouvoir incarner pleinement l’Âme-Lumière, et ainsi devenir un Avatar,
le Christ manifesté au travers de l’individualité humaine. Par ce
travail d’alchimie intérieure, il libère son enfant blessé et se délivre
de ses chaînes karmiques. En vidant l’ombre de sa substance, l’individu
se libère de son karma résiduel, libérant d’autant le collectif.
Allégé du poids de tous ses conditionnements et de ses voiles
d’illusion, il peut à nouveau s’engager sur la Voie du Milieu, celle de
l’Action juste, présidant ainsi à la destinée radieuse des règnes de la
nature qui n’aspirent qu’à jouir de toutes les merveilles que la Vie
peut leur offrir.
Au moment de la création de la…
Création, une vibration originelle a été émise. Le "OM" primordial a
donné naissance aux premières formes du monde manifesté. La tradition
judéo-chrétienne nous parle aussi du début des temps : "Au commencement était le Verbe" ou encore "Et la Lumière fut…" !
La lumière jailli du Principe divin et donna naissance au Créé. A cet
instant là, la substance d’Amour-Force, le Féminin sacré, Prakriti, l’Anima Mundi,
jusqu’alors maintenue en équilibre parfait dépourvu de toute intention,
s’est parcellée en une multitude d’Âmes individuelles, sous l’impulsion
de l’intention créatrice du Masculin sacré. Pour donner naissance à
l’individualité, la Mère divine s’est servie de son instrument
privilégié, appartenant à sa propre nature : les impulsions
magnétiques d’attraction et de répulsion de l’Égo. Destinées à assurer
la survie, l’intimité et la protection de chaque forme de conscience
individualisée, ces impulsions ont instantanément induites une
"impression" de séparation du Féminin sacré dans sa dimension
macrocosmique. La toute première forme de souffrance a été éprouvée par
la Conscience se sentant "encapsulée" dans l’individualité[19].
Cette impression de séparation, vécue par toutes les Âmes individuelles
de la Création nouvellement créées, s’est traduite par la genèse d’une
ombre collective. Ainsi, l'ombre est au départ une simple "impression de
séparation", vide de toute substance. Elle n’est que l’ombre portée de
la Création (qui est l’ensemble des individualités) exposée à la
Lumière. Par conséquent, l’ombre n’existe pas par elle-même. Si elle
existe néanmoins, elle ne le doit qu’au rayonnement de la Lumière au
sein du Créé (sans ce rayonnement, l’ombre cesserait immédiatement
d’exister). Vide de toute substance au départ puisqu’elle n’est qu’une
"impression", la conscience de l’ombre va être alimentée de toutes les
souffrances vécues par l’individualité. Par souffrances, il faut
comprendre l’ensemble des réactions de l’individualité inconsciente et
ignorante de sa véritable nature. Au lieu d’accueillir certaines
énergies depuis l’espace de Pure conscience qui est synonyme
d’Acceptation et d’Amour inconditionnel, elle va les polariser
négativement en les jugeant, réprimant, refoulant et rejetant. C’est
cette souffrance auto-générée qui va alimenter l’ombre et lui donner sa
substance ainsi que sa force d’influence au sein du microcosme comme du
macrocosme. S’opposant à la Lumière puisque telle est sa nature, elle va
chercher à se nourrir de la souffrance et de tout ce que la Lumière
n’est pas, soit de la disharmonie, du chaos, la division, la haine, la
culpabilité, la malveillance, etc. Ne pouvant atteindre la Lumière
puisque cela signifierait son illumination immédiate, sa seule et unique
possibilité d’assurer sa subsistance est de s’infiltrer dans les formes
de conscience qui vivent au sein du Créé. Elle y induira et renforcera
l’impression de séparation, les invitant à détourner leur regard de la
source de Lumière qui leur insuffle la vie à chaque instant.
Illusionnées, ces formes de conscience se laissent influencer par une
volonté différente de celle de la source primordiale de leur Être. Le
rayonnement de la Lumière au sein du Créé s’en trouve voilé, limitant
ainsi l’expression de son potentiel créateur d’harmonie, ce qui renforce
d’autant le pouvoir de l’ombre sur le Créé.
L’ombre, en tant que l’anti-Lumière, est
aussi l’anti-Amour, autrement dit le chaos et la disharmonie. Il fait
sens de la considérer comme le Féminin perverti, meurtri, opprimé et
banni. Si l’ombre, en tant que Principe, est indissociable du Créé, et
qu’elle ne peut par conséquent pas cesser d’exister[20],
il est toutefois nécessaire d’en limiter l’expression en soi-même.
Cette volonté d’acquérir la maîtrise de soi-même est la condition
minimum pour toute être humain souhaitant partir à la reconquête de sa
véritable nature, pour redevenir cette Âme pleinement consciente d’être
une individualisation de la Lumière.
La perfection spirituelle n’est pas un
idéal à atteindre, elle est une dynamique intérieure. Pour être parfait,
spirituellement parlant, il n’est donc pas nécessaire d’obtenir un
résultat parfait tel qu’il serait déterminé par l’esprit de comparaison
et la subjectivité.
La perfection, lorsqu’elle est perçue
comme un idéal évolutif vers lequel tendre, peut être utilisée par
l’individu identifié à son enfant intérieur blessé, qui y voit un moyen
de compenser ses manques. Dans ce cas, se rapprocher de l’idée qu’il se
fait de la perfection est pour lui une manière d’améliorer son image de
lui-même. Malheureusement, cette démarche étant totalement
conditionnelle, son image se détériore si les résultats ne sont pas
conformes à ses attentes. En effet, si ses résultats l’éloignent de cet
idéal de perfection, il s’expose au risque d’éprouver de la négativité
qui se manifestera sous la forme de sentiments de dévalorisation, de
culpabilité, de colère, d’impuissance ou de démotivation vis-à-vis de
lui-même ou des autres. Ayant peur que ses résultats ne lui permettent
pas de se rapprocher de l’idéal de perfection qu’il s’est fixé, et par
conséquent d’éprouver ces sentiments négatifs, l’individu va vivre une
tension intérieure qui va l’empêcher d’avoir du plaisir pour ce qu’il
fait, se sabotant lui-même en limitant son potentiel créateur. Cette
peur peut même, dans certains cas, se manifester par une
contre-intention qui va le dissuader d’entrer dans l’action. Cela aura
pour conséquence de l’enliser dans l’inertie.
Cela étant dit, la perfection, en tant
qu’idéal vers lequel tendre, est néanmoins essentielle car c’est elle
qui nous incite à rechercher l’harmonie, la beauté, l’équilibre et le
"Divin". C’est elle également qui nous pousse à nous dépasser, à grandir
et à évoluer. Chercher à atteindre la perfection est une quête synonyme
de transcendance. Y tendre n’est donc pas négatif en soi. Par contre,
c’est le fait de lui donner le pouvoir de déterminer notre valeur qui
s’avère involutif. La véritable valeur ne dépend pas de l’atteinte de la
perfection et des formes qu’elle peut prendre suivant les critères de
la vie en société : réussir professionnellement, sportivement, être
reconnu et estimé, satisfaire aux exigences de la morale, correspondre
aux standards en matière de performance, etc. La vraie perfection est
celle de l’Âme-Lumière. Aucun esprit de comparaison ou norme mentale ne
peut définir la perfection de l’Âme-Lumière. Elle EST, tout simplement.
Etant en Unité avec toutes formes de vie, elle n’est ni "pire" ni
"meilleure", ni "juste" ni "fausse". Elle incarne la perfection par le
seul fait d’être la Lumière.
L’être humain étant la Lumière
individualisée (bien avant d’être un ensemble de croyances et de
mémoires auxquelles il s’identifie avant d’en avoir pris conscience), la
perfection est indissociable du cœur de son incarnation. Pour incarner
cette perfection, il ne s’agit donc pas de faire, d’obtenir ou
d’atteindre quelque chose sur le plan de la forme, il s’agit d’ÊTRE,
tout simplement. Cette perfection spirituelle est DÉJÀ là, à chaque
instant ! Elle peut être incarnée en cumulant en soi-même cinq
conditions bien précises. Les voici détaillées :
- Vouloir faire de son mieux, en se basant sur l’image mentale que vous vous faites de la perfection. Il s’agit de tendre vers elle. Autrement dit, aspirer au résultat le plus parfait possible, même si l’idée que vous en avez est forcément subjective. Il s’agit d’avoir un objectif à l’horizon qui mobilise la volonté de passer à l’action. Plutôt que de placer la barre trop haut, il est judicieux de se fixer un objectif qu’il est possible d’atteindre conformément aux capacités personnelles. Etablir un objectif selon des critères normatifs et comparatifs où la perfection serait celle du "meilleur en la matière" ne peut que vous compliquer la tâche car la nature inférieure aura tôt fait de vous dissuader de passer à l’action.
- Entrer dans l’effort afin que la volonté puisse se déterminer à une action. Malgré toute la bonne volonté que l’on peut avoir, celle-ci ne sert strictement à rien si elle n’est pas suivie de l’effort pour se rapprocher de la destination que représente l’objectif. Grâce à l’effort, la volonté devient "force volitive". L’effort est une action par laquelle la volonté se détermine à quelque chose. Il ne faut pas seulement considérer l’effort comme une dépense d’énergie physique, mais surtout comme un déploiement d’énergie psychique : une orientation consciente et maîtrisée des pensées et des émotions. Plus il y a production d’efforts, plus l’inertie négative perd de sa force. Ainsi, il y a libération des chaînes qui relient à la nature inférieure n’ayant d’autres intérêts que de freiner l’Âme dans son évolution. En cultivant le sens de l’effort, une dynamique du sur-effort se crée, au travers de laquelle l’individualité peut faire l’expérience de la fluidité et du plaisir dans l’effort.
- Être sincère dans la volonté et l’effort. Être sincère, c’est agir au plus près de ce qui semble "juste" pour soi ; c’est être en accord avec soi-même. Il faut s’investir corps et âme dans le pas qui est fait et qui rapproche l’individu de la réalisation (ou non) de son objectif, mais sans pressions excessives.
- Être détaché du résultat. C’est le point le plus important, et le plus difficile à appliquer sans doute. Il s’agit de se maintenir dans un état d’acceptation inconditionnelle de la réalité telle qu’elle est. De cette manière, même si le résultat n’est pas conforme aux attentes, il n’est pas en mesure de conditionner l’état d’esprit. Que la pratique permette d’obtenir un résultat probant ou pas ne doit en rien conditionner l’image de soi et la satisfaction personnelle. Ces deux aspects ne devraient pas dépendre de l’atteinte de l’objectif, ni même de l’application correcte de ces cinq conditions (ce qui serait un attachement au résultat). Le détachement du résultat signifie que la conscience de veille est totalement focalisée sur ce qui doit être fait pour atteindre le résultat. Comparer ce qui est fait dans l’instant présent avec l’idéal de perfection qui devrait être incarné au moment de l’action ne peut que générer des tensions intérieures et une irrésistible envie de passer à autre chose. C’est d’ailleurs sur ce genre de mécanismes que s’appuie la nature inférieure pour faire dévier la personnalité de l’idéal évolutif de l’Âme. Le détachement est synonyme de lâcher-prise. Être détaché du résultat, c’est être également désidentifié des facettes de l’enfant intérieur blessé qui voit en le résultat la perspective d’une compensation de ses manques. En lâchant prise, l’individu cherche avant tout en lui-même ce dont il a besoin pour se sentir "nourri", entier, dans sa plénitude intérieure. Être détaché du résultat, c’est agir pour la seule satisfaction de faire ce qui doit être fait selon le Plan Divin. C’est un renoncement aux faux besoins.
- Être joyeux sans raison. Cultiver en soi-même la joie en tant que cause. En tant que la Lumière en mouvement, l’individualité incarne tous ses aspects : la paix, la joie, la confiance, le courage, la force, la compassion, l’Amour, etc. Cette joie procure l’énergie émotionnelle qui aide à transcender les élans de la nature inférieure souhaitant maintenir l’incarnation dans l’inertie, la peur et les doutes.
La mise en application de ces cinq
conditions est l’arme ultime pour vaincre l’inertie et le
perfectionnisme involutifs. A chaque fois que cette dynamique intérieure
est incarnée, les sillons d’inconscience sont abandonnés et de nouveaux
circuits neuronaux sont créés. Les anciens sillons n’étant plus
empruntés, il y a libération progressive de la force de conditionnement
du karma résiduel. En cela, il est toujours préférable de créer
de nouvelles façons d’agir plutôt que de lutter contre d’anciens schémas
de fonctionnement. Ce à quoi on s'oppose résiste et se
renforce... !
Qu’il s’agisse de votre pratique
spirituelle, des exercices proposés dans cet ouvrage ou de quelque autre
activité de la vie de tous les jours, efforcez-vous d’appliquer ces
cinq conditions. Bien entendu, il ne s’agit pas tant de les appliquer à
la perfection (tel que le mental la détermine), mais de les appliquer
les unes par rapport aux autres. La perfection spirituelle s’applique
aussi pour l’atteinte de la... perfection spirituelle. A lui seul, ce
positionnement intérieur est une voie de réalisation spirituelle. Ce qui
est entreprit dans l'instant importe peu en fin de compte, car c'est le
positionnement intérieur qui fait toute la différence.
La Volonté divine est la polarité masculine du Divin. Elle est de nature électrique, active. Elle est le Yang dont le Yin est l’Amour-Force. Je l’assimile au "Père" de la Trinité chrétienne et au Purusha du Sâmkhya.
C’est le Masculin sacré, cette impulsion créatrice qui se détermine par
l’action, de nature masculine également. Au niveau de l’intellect
humain, elle peut être vue comme une intention, une volonté ou une
motivation de tendre vers un certain but. Ce principe est jaillissant et
pénétrant, à la manière d’une flèche qui fend l’air en direction de sa
cible. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison si je parle également de ce
principe en termes de Conscience-flèche. Le Masculin sacré fixe le but
et passe à l’action en vue de l’atteindre. Par sa force "pénétrante", il
ensemence le Féminin sacré qui à son tour va œuvrer pour faire fleurir
une réalité qui jusque là n’était présente en elle qu’à l’état de pure
potentialité. Le Masculin sacré est le Plan divin, ce que je nomme
également l’Ordre naturel des choses, ou Dharma. Ce plan regroupe
l’ensemble des intentions et des actions qui oriente de façon "juste"
cette Force de création magnétique qu’est l’Amour du Féminin sacré afin
qu’il puisse les amener en manifestation.
La source d’inspiration qui lui donne
l’impulsion de créer est cette même Force d’Amour. C’est la raison pour
laquelle j’affirme que le Masculin sacré émane du Féminin sacré. En
effet, sans la Force d’Amour qui inspire, qui soutient et qui nourrit,
l’intention et l’action ne peuvent être conformes au Plan Divin. Lorsque
le principe masculin ne peut s’appuyer sur le Féminin sacré pour y
puiser sa source d’inspiration, il se pervertit. La volonté va alors
s’orienter dans le sens de la domination, du contrôle, de la
manipulation, du pouvoir, de la répression et du refoulement, brimant
d’autant plus le Féminin sacré et renforçant par conséquent la nature
inversée de ce dernier, soit l’ombre[21].
Le "féminin perverti" va, en retour, être le terreau d’intentions
non-conformes au plan Divin. Sur le plan de l’individualité, cela se
manifeste par la volonté et l’emprise de la nature inférieure. L’action
que cette volonté inférieure va déterminer ne sera donc pas "juste",
mais comprise dans la dualité du "bien" ou du "mal", et destinée à
compenser les manques d’Amour de l’enfant blessé. Sur cette voie de la
dualité, les actions sont toujours motivées par un intéressement
personnel et approfondissent le sentiment de séparation.
Si la volonté n’est pas celle du
Masculin sacré, alors elle ne peut être que celle du "masculin
perverti". Prenons un exemple pour différencier Volonté supérieure et
volonté inférieure : lorsqu’une personne éprouve une sensation de
faim, elle va automatiquement avoir envie de manger. Il y a une
intention qui doit se déterminer par une action qui est de chercher de
la nourriture et de la consommer. Si la volonté de manger provient de
l’Âme et que le but est d’apporter l’énergie dont le corps physique a
besoin pour fonctionner, alors c’est la volonté supérieure qui détermine
cette action, qui est "juste" dans cas de figure. Cette volonté va
déclencher l’impulsion magnétique d’attraction de l’Égo, fournissant
l’énergie émotionnelle nécessaire pour tendre vers le but. La volonté
orientée conformément au Plan divin sert ainsi les intérêts de
l’Âme-Lumière. Cette même intention provenant de la nature inférieure se
manifestera sous la forme d’un trouble du comportement alimentaire.
Dans ce deuxième cas, la volonté proviendrait d’un manque de l’enfant
blessé, manque transféré sur le corps et ressenti comme un vide que la
nourriture est censée combler. La volonté provient alors d’une mémoire,
autrement dit du karma résiduel que porte l’individu. L’impulsion
d’attraction de l’Égo apporte l’énergie du passage à l’action dans ce
cas-là également, mais elle sert les intérêts de la nature inférieure.
Que la volonté soit supérieure ou inférieure, dans les deux cas de
figure une action est accomplie.
Dans le symbolisme, le Masculin sacré est souvent représenté par la flèche, la lance, le phallus (le lingam de Shiva par exemple), mais aussi par le triangle équilatérale[22] avec pointe dirigée vers le haut.
[1]
Raison pour laquelle la croyance en un Dieu extérieur qui juge et qui
punit a été véhiculée et entretenue pendant des siècles par certaines
religions perverties, dont le but non avoué était de "tenir" les fidèles
par la peur pour mieux les manipuler, renforçant ainsi l’influence de
l’ombre sur le Créé. Au même titre que l’obscurantisme, cela est une
conséquence de la traversée de l’Âge noir de l’Humanité (le Kali Yuga).
[2] L’éminent psychanalyste suisse Carl Gustav Jung défendait cette idée lorsqu’il affirmait que "ce contre quoi on s’oppose résiste…".
[3] Cet examen de conscience ne se réfère pas à la morale, mais au "bon sens" le plus élémentaire.
[4] Il n’est pas rare qu’un
symbole soit associé à des manifestations qui semblent radicalement
différentes, voire opposées. C’est le cas pour le serpent qui est aussi
le symbole de l’ombre. En effet, il représente le Féminin sacré
perverti, soit la nature inférieure (le serpent de la Genèse par
exemple…).
[5] Cette attraction magnétique
entre les polarités complémentaires est une constante présente au cœur
même de l’Âme depuis son individuation. Elle est programmée dès le
départ pour la réunification des opposés complémentaires, pour tous ses
corps de manifestation (subtils et physique). Etant "séparée" de sa
polarité complémentaire dans la dimension physique, elle va
naturellement chercher à s’y unir. Sans ce besoin viscérale de réunion,
l’homme et la femme n’éprouveraient aucune attirance l’un pour l’autre
(remarque valable pour les autres espèces vivantes). L’acte sexuel est
la réunion parfaite des polarités masculines et féminines dans la
dimension physique. Il n’est pas étonnant, au vu de la perversion dont a
été victime le Masculin sacré et le Féminin sacré durant les derniers
millénaires de l’histoire de notre Humanité, que le rapport sexuel ait
lui-même été perverti. L’Amour pur et sincère que les êtres humains
devraient se témoigner lorsqu’ils s’y adonnent a été dépravé par les
impulsions de la nature inférieure.
[6] Cela est valable dans la majorité des cas. Toutefois, selon le karma
résiduel porté par l’Âme, il se peut que la polarité prédominante de
l’individualité incarnée soit opposée à celle du corps physique. Dans ce
cas, l’Âme va s’incarner dans un corps physique et sera attirée par le
même genre que le sien.
[7] Pour que le chakra du Cœur, siège du Masculin sacré dans l’incarnation, soit pleinement ouvert, il doit être alimenté par la Kundalini,
la Force d’Amour de la Mère Divine, montant le long des nadis majeurs.
Cela n’est possible, je le répète, qu’à la seule condition que
l’individu soit pleinement incarné dans la matière au niveau de son Hara. Être pleinement incarné et ressentir le Hara sont des états directement liés.
Une autre façon d’envisager cela serait d’affirmer que le Masculin sacré émane du Féminin sacré. Sans la Force d’Amour de l’Âme qui inspire, qui soutient et qui nourrit, l’intention et l’action ne peuvent être conforme au Plan Divin.
Une autre façon d’envisager cela serait d’affirmer que le Masculin sacré émane du Féminin sacré. Sans la Force d’Amour de l’Âme qui inspire, qui soutient et qui nourrit, l’intention et l’action ne peuvent être conforme au Plan Divin.
[8] La loi du karma est
une loi divine, une loi "pédagogique" nécessaire à l’évolution de
l’individualité. C’est une loi de cause à effet, ce qui signifie que
chaque intention et action engendre un ensemble d’effets, ou
conséquences. Elle ne procède à aucune distinction entre le "bien" et le
"mal", ce qui la rend juste et amorale, au même titre que le Plan
Divin. Les conséquences du karma, même si elles déclenchent une
grande souffrance, ne sont jamais "injustes" pour celui ou celle qui les
vit. L’individu est toujours responsable de ce qui lui arrive, aussi
inacceptable que cela puisse paraître moralement. La loi du karma
est pédagogique dans le sens où elle permet à l’individu de prendre
conscience des conséquences de l’orientation de sa volonté. Grâce à
cette loi, il peut reconnaître qu’il est responsable de ce qui lui
arrive, car tout ce qui lui est présenté dans sa vie n’est que la
projection extérieure des vibrations qu’il porte en lui. Confronté à
cela, il devient conscient, se libère de ses illusions et crée ce qu’il
veut vraiment dans le respect des aspirations de son cœur. Le paiement
du karma n’est donc pas la punition d’un Dieu injuste ; nul
n’est "innocent" face aux conséquences de son ignorance. Si cette loi
est devenue involutive, c’est parce que l’enseignement initiatique qui
devait permettre à l’être humain de comprendre les lois de l’existence
pour grandir en conscience et se rapprocher de sa vraie nature a été
perverti, conséquence directe de la traversée de l’Âge de la perversion, le Kali Yuga...
[9] C’est le fameux "sixième
sens", qui peut se manifester sous des formes diverses telles que des
images mentales, une petite voix qui résonne dans la tête, une envie
soudaine et incontrôlable de faire quelque chose, un rêve, une sensation
dans le corps, un ressenti, etc.
[10] L’absence de doute est la
condition sine qua none pour que le subconscient puisse laisser passer
l’information jusqu’à l’Âme-Lumière qui se chargera ensuite de les
"actualiser".
[11] Ce travail peut toutefois
être perturbé par les énergies ombrageuses lorsqu’elles se
"cristallisent" dans le corps physique, donnant lieu à des troubles,
symptômes et maladies.
[12] Il ne s’agit pas
seulement d’un souvenir, mais de la charge émotionnelle rattachée à ce
souvenir. Le souvenir, à lui seul, n’est qu’une "image mentale"
d’un événement ou d’une situation. Il ne peut générer de la souffrance
si aucune charge émotionnelle ne lui est rattachée.
[13] Voir Masculin sacré.
[14] Il y a, dans la nature,
des cycles où alternent efforts et relâchements. Le relâchement n’a rien
à voir avec l’inertie. Il procède d’un ralentissement nécessaire à la
transition, au repos et à la récupération.
[15] L’inertie étant un
conditionnement, elle est liée à une charge émotionnelle négative dont
il est possible de ressentir la vibration en soi-même.
[16] Le mot analyse vient du grec "analusis", où la racine "lusis"
signifie l'action de délier, de décomposer. Le mental analytique
désunit, autrement dit, il sépare. Il rompt l’unité et la divise en une
multitude de formes. Toutefois, contrairement à certains auteurs, je ne
m’appuie pas sur ce constat pour "diaboliser" le mental. Cet outil n’a
rien de "mauvais" en soit. Comme n’importe quel outil, c’est la façon
dont on s’en sert qui fait toute la différence. Par exemple, on peut
utiliser un marteau pour détruire ou pour façonner les plus belles
sculptures. Il en va de même pour le mental lorsque cet outil de
création est mis au service de la Lumière. De plus, c’est grâce au
mental que nous avons la possibilité de distinguer la multitude de
vibrations qui nous parviennent. C’est bien lui qui nous permet de les
identifier en les reliant aux archétypes et aux mémoires ancrées dans
notre psyché. Sans cette faculté de "discrimination", il nous serait
impossible de nous positionner face à la réalité du moment présent, et
nous ne pourrions choisir une voie d’action. Si ce rôle du mental est
donc absolument indispensable, c’est à ce niveau toutefois que peut
s’opérer la "rupture" entre l’individualité et sa véritable nature. En
effet, le mental peut projeter sur l’écran intérieur de la conscience de
veille les voiles déformant issus des conditionnements de la nature
inférieure (ainsi que l’intégralité des lois, des coutumes ou des
principes "moraux" tels que ceux hérités du dogme des religions
perverties).S’il n’est pas maîtrisé par la conscience de veille ayant
retrouvée l’état de Conscience pure, le mental peut devenir un outil "à
double tranchant".
[17] Cette maîtrise de soi est extrêmement importante car sans elle, le karma
résiduel de la nature inférieure s’infiltre dans la psyché et génère
des pensées, qui à leur tour déclenchent des sentiments et des émotions
qui activent les impulsions magnétiques d’attraction ou de répulsion de
l’Égo. L’individu entre dans l’action en étant piloté par le bas,
parfois sans même s’en rendre compte, agissant à la manière d’un robot
programmé par un ensemble de paramètres prédéfinis. En s’identifiant au karma
résiduel (c’est-à-dire aux paramètres du robot pour utiliser à nouveau
cette comparaison), l’individu émet une vibration qui a un pouvoir
créateur. Cette vibration intérieure va engendrer un ensemble de
conséquences en cascade dans le Créé qui vont se manifester sous la
forme de la disharmonie, de conflits, de peurs, de maladies, du chaos,
etc. Lorsque l’individu sera confronté aux conséquences "physiques" de
la vibration karmique qu’il avait émise dans le passé, il va réagir en
fonction de ce même karma résiduel qu’il porte encore en lui (et
qui forme la substance de sa nature inférieure). S’il n’est pas
vigilant, il risque alors à nouveau de s’identifier à ses mémoires
karmiques (ou conditionnements) et permettre ainsi à la nature
inférieure de se nourrir de sa réaction. En s’imprimant dans le corps
éthérique de l’Âme, les énergies karmiques à basses vibrations de la
nature inférieure créent une ombre qui voile le rayonnement de la
Lumière. L’individu en fera l’expérience sous la forme de la souffrance,
quelle qu’elle soit (colère, tristesse, culpabilité, manque de
confiance, peur, jalousie, rancœur, haine, etc.).
[18] La souffrance est, en
effet, une réaction mentale à "ce qui est". Elle est vécue lorsqu’il y a
un refus d’accepter l’instant présent tel qu’il est (par ce qu’il n’est
pas conforme aux attentes conscientes ou non de l’individu) et
incapacité à lâcher prise.
[19]Cette souffrance
originelle est revécue au moment de la naissance. Le nouveau-né éprouve
l’impression illusoire de séparation du Féminin sacré au moment où il
sort du ventre "matriciel" de la mère. Alors qu’il est encore lié à
l’amour maternel par le cordon ombilical, il entre dans l’expérience en
tant que personnalité "séparée". Au moment où le cordon est coupé,
l’impression de séparation se cristallise dans la psyché est ravive
l’illusion originelle de séparation de l’Amour-Force. La souffrance
métaphysique vécue au moment de son individuation (naissance de l’Âme
individuelle), le nouveau-né la revit physiquement en entrant dans
l’incarnation. Cette souffrance est le signe que les impulsions de l’Égo
jouent pleinement leur rôle au sein de l’incarnation, et que le
nouveau-né est pleinement "individualisé". La naissance à la dimension
physique n’est en réalité qu’un symbole de la genèse primordiale de
l’Âme individuelle, dont la quête va être de retrouver, au fil de ses
incarnations successives, ce contact CONSCIENT avec la Source même de sa
nature. Ainsi, elle pourra entrer dans l’expérience en étant pleinement
consciente d’elle-même, de sa Lumière.
[20] Sauf si le jaillissement
perpétuel de la Lumière depuis le point zéro cessait d’avoir lieu. Mais
cela signifierait l’extinction immédiate de la Création elle-même.
[21] C’est exactement ce qui s’est passé durant l’Âge dit du Kali Yuga (mots
signifiant "Âge noir" en sanskrit). Durant cet Âge, qui aurait duré
environ six mille ans et qui se serait terminé à la fin du vingtième
siècle, l’Ombre a régné en maître. Sa nature étant l’anti-amour, le
Féminin sacré a été totalement réprimé et étouffé durant l’intégralité
de ce cycle cosmique. Ce n’est que par ce moyen là que l’Ombre a pu
assurer sa suprématie sur le Créé. Ne pouvant plus s’appuyer sur le
Féminin sacré, le Masculin sacré s’est lui-même perverti, avec les
conséquences que l’on connaît.
[22]
Notons que la pyramide est le symbole de la Hiérarchie divine présidant
à l’ordre, à l’unité et à la cohésion parfaite entre les différents
règnes de la nature. Elle est le symbole du Masculin sacré dans ses
aspects structurant, ordonnateur et directif. Comme bien d’autres
symboles, la pyramide fut pervertie durant le Kali Yuga et était
devenue le symbole d’une hiérarchie ayant servi les seuls intérêts des
personnes qui se trouvaient à son sommet. L’élite aux commandes
manifestait une telle avidité pour la domination et le pouvoir sans
partage qu’elle n’avait aucun scrupule à asservir et à exploiter toutes
les formes de conscience placées à un rang inférieur à elle, et à les
détruire si elles représentaient une quelconque menace à leur hégémonie
(j’en parle volontairement au passé car son temps est révolu, même si
ses derniers membres déploient une force colossale pour s’y maintenir
désespérément...). Avec le retour du Christ en chacun, la pyramide
redevient le symbole de la hiérarchie sacrée, celle qui place les
représentants des règnes de la nature sur un pied d’absolue égalité, non
pas en rapport aux responsabilités qui sont les leurs dans cette
hiérarchie, mais au regard de la Lumière qui les anime. Les
représentants du sommet de la Hiérarchie sacrée savent maintenir l’ordre
évolutif et dispenser la sagesse pour aider les Âmes incarnées dans les
différents règnes à vivre dans la joie et la paix.
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